mercredi 23 septembre 2015

Là-haut



Quand le ciel étoilé couvre notre demeure
Nous nous taisons durant des heures
Devant son feu intense et doux
Pour nous sentir, plus fervemment, émus de nous.

Les grands astres d'argent tracent là-haut leur route ;
Sous les flammes et les lueurs
La nuit étend ses profondeurs
Et le calme est si grand que l'océan l'écoute !

Mais qu'importe que se taise même la mer,
Si dans l'espace immense et clair
Plein d'invisible violence
Nos coeurs battent si fort qu'ils font tout le silence !

Emile Verhaeren

vendredi 4 septembre 2015

Les nénuphars


(...)Mais je sens la poussée en moi vivace et sourde
D’autres pensers germés mystérieusement,
Qui s’achèvent encor dans l’assoupissement,
Comme les nénuphars qui dorment sous l’eau lourde.(...)
Edmond Rostand