mercredi 23 décembre 2015

La colombe


Offrons le globe aux enfants, au moins pour une journée.
Donnons-leur afin qu’ils en jouent comme d’un ballon multicolore,
Pour qu’ils jouent en chantant parmi les étoiles.
Offrons le globe aux enfants,
Donnons-leur comme une pomme énorme,
Comme une boule de pain toute chaude,
Qu’une journée au moins ils puissent manger à leur faim.
Offrons le globe aux enfants
Qu’une journée au moins le globe apprenne la camaraderie,
Les enfants prendront de nos mains le globe
Ils y planteront des arbres immortels.

Nâzim Hikmet (1901-1963)

17 commentaires:

  1. Oh! La belle Céleste, parler d'un poème de Nazim Hikmet, c'est lui donner une nouvelle vie. Que n'a t-il souffert dans les geôles de la Turquie. Tu as choisi l'un de ses plus beaux poèmes, le "globe".Merci douce colombe pour ce clin d’œil fait aux enfants, à tous les enfants.Et puis quel beau dessin en ces jours de fête de Noël, une fête dédiée aux enfants.
    "Il était un géant aux yeux bleus
    Il aima une femme toute petite
    Dont le rêve était une toute petite maison
    Qui aurait dans son jardin
    des chèvrefeuilles moirés"
    Bise millénaire et enluminée!

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    1. Je trouvais que ce poème allait parfaitement bien avec ma funambulle.
      Merci pour celui-là qui est tout aussi magnifique.
      Sauf que je ne suis pas une femme "toute petite"...hihi !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Cet extrait est tiré de son poème: c'est un dur métier que l’exil.
      "Tu es toute petite pour un géant aux yeux bleus, il aima une femme toute petite..."
      Tu t'imagines toi géante la Céleste. Il a un autre sens pour des amours impossibles, je te cite le poème en entier et tu comprendras:

      Le Géant aux yeux bleus

      Il était un géant aux yeux bleus
      Il aima une femme toute petite
      Dont le rêve était une toute petite maison
      Qui aurait dans son jardin des chèvrefeuilles moirés

      Le géant aimait en géant
      Ses mains faites pour de grandes besognes
      N’auraient jamais pu construire les murs ni tirer la sonnette
      De la maison qui auraient dans son jardin des chèvrefeuilles moirés

      Il était un géant aux yeux bleus
      Il aima une femme toute petite
      Elle se lassa vite, la mignonne
      Sur le grand chemin du géant
      Elle eut soif de bien-être.
      Adieu, dit-elle aux yeux bleus
      Et prenant le bras d’un riche nain
      Entra dans une maison qui avait dans son jardin
      Des chèvrefeuilles moirés.

      Le géant comprend maintenant
      Que les amours de géant
      Ne peuvent même pas être enterrées
      Dans la maison aux chèvrefeuilles moirés.

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    3. En lisant le poème en entier, je préfère être grande que petite...
      Car ce petit-là porte un nom, en français, il s'appelle "mesquin" et c'est tout le contraire de la grandeur d'âme.
      :-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Entièrement d'accord avec , la vie n'est pas toujours gentille avec les grands, et Nazim était un géant. C'est le contraire de la grandeur d'âme que de ne pas aimer un géant.
      Ce qui m'a encore touché, ce sont ses deux derniers vers.
      Je sais ce que tu ressens La Céleste.Je t'embrasse, la géante au coeur de géant

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    5. Merci Bizak.
      Joyeux Noël one more time
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    6. Joyeux Noël still and always!

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  2. Ta funambulle a un décolleté arrière... abyssal :-)
    Plus fort encore que Mireille Darc...

    Le poème de Nazim Hikmet est magnifique.
    Ti bacio

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    1. Eh bien pour un prétendu myope, je trouve que tes yeux voient parfaitement les détails, dis-moi !
      C'est vrai, j'ai fait un petit clin d'oeil à Mireille Darc et à notre grand ami Michel, peut-être pour me faire pardonner de ne l'avoir pas reconnu, hier, dans un de tes innombrables et pertinents commentaires...
      Et je suis d'accord avec toi pour Nazym Hikmet. C'est un grand.
      Baci caro
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Pour le clin d'oeil à Michel, ce n'est pas tout à fait ça.
      L'esprit y était pour les dialogues du grand blond, ils sont de la même veine, mais de Francis Weber.
      J'avais été surpris d'avoir feinté ta sagacité pourtant légendaire, mais il est vrai que les fins d'années des retraités sont aussi épuisantes que celles d'avant :-)
      Ti bacio Sorellita

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    3. C'est bien ce que je disais, tu es redoutable quand tu cherches la petite bête !
      Tu avoueras que Mireille Darc a quand même joué dans plus d'un film dialogué par Audiard, non ?
      C'était donc une simple association d'idées...
      Bisou noëllien
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. C'est vrai qu'elle fait partie d'une bande de joyeux lurons dialogués par Audiard, dans laquelle on trouve, pêle-mêle etz sans que ce soit exhaustif: Ventura, Belmondo, Rochefort, Constantin, Lefebvre, Blier, Gabin, Serrault, Girardot, Sim. Bref, tous les plus grands.
      Audiard à même offert à Mireille Darc son (je crois) seul premier rôle dans "Fleur d'oseille."
      Mon commentaire précédent était juste fait pour préciser que Francis Weber n'est pas non-plus une tartignole...

      Bon, ce Sidi, on népalais.... on nait pané... on n'est pas né dans le pays de la précision sans subir les conséquences fâcheuses d'un esprit pinailleur... :-)
      Baci di Natale

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    5. Même si tu me disais que tu as une montre à la place du coeur, je ne te croirais pas...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    6. Là tu me fais repenser à ma petite mère. Alors qu'elle a passé sa vie à aduler ses fils, elle nous disait toujours: "Je n'ai pas de coeur, j'ai deux estomacs". Ironie du sort, c'est pourtant bien ce premier qui, usé au delà du raisonnable, lui a fait traverser le miroir...
      Mais je te rassure, je suis trop bordélique dans mon emploi du temps pour imaginer ce genre de métaphore.
      Ti abbraccio et ti voglio bene

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    7. Je te fais penser à ta petite mère ? Je prends ça comme un super compliment !
      TVB
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    8. Tu peux, car les qualités morales n'ont pas d'âge civil...
      Ti bacio

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