mardi 31 mars 2015

La belle endormie


Pour Katy L.




Le soleil du matin tombe en bruine d'or 
À travers les rideaux de blanche mousseline : 
C'est comme un fin brouillard de lumière en sourdine 
Éclairant l'oreiller d'une blonde qui dort.

Les cheveux, déroulés comme un torrent de soie 
Riche de tous ses flots trop longtemps contenus, 
Débordent sur l'épaule et baisent les seins nus 
De la femme qui rêve... et sourit dans sa joie.

À travers les grands cils de ses paupières closes, 
Il voudrait voir un seul de ses rêves charmants ! 
Quelle image apparaît à ses beaux yeux dormants ? 
Cueille-t-elle des lis, des bleuets ou des roses ?

André Lemoyne (1822-1907)

22 commentaires:

  1. Une bien charmante rêveuse dont on voudrait couvrir les épaules d'un bras protecteur car la nuit semble fraîche et que c'est si fragile, une femme qui dort.
    Ti bacio

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    1. Un joli commentaire bien romantique, Blutchy. Merci beaucoup pour cette délicate attention...Je rajouterai qu'une femme, c'est si fragile, même quand ça ne dort pas...
      Baci per te

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    2. merci beaucoup ma Célestine je suis touchée mille tendresses à toi ♥♥ katy

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    3. Avec plaisir, ma Katy.
      Parce que tu le vaux bien
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Raconter un dessin

    D'abord lire le poème, régaler ses oreilles et chercher l'intention. Il y est question de matin, de belle blonde au réveil, de jeunesse, de rêve, de soie, de lumières adoucies.
    Une belle chambre sert de scène, un lit d'écrin, le trésor est une belle femme qui dort.
    Et, dans le tréfonds de son âme, des rêves qu'on cherche à deviner.
    Puis remonter au dessin. La belle est blonde. La lune pleine. Le soleil scintille de mille étoiles. La bateau est à l'amarre et les voiles attendent dans les coffres un départ incertain.
    L'eau n'a pas de ride, le vent absent laisse le roseau tranquille. Le chêne voisine avec lui en oubliant la fable. La belle ne dors pas. Juste "enrêvée". Sa robe est une robe de soie, ou de satin, en tous cas de princesse que confirme le diadème que le rêve doucement à fait un peu glisser. La jetée, le navire l'invitent au voyage de la terre. La lune et les étoiles au voyage de l'éther.
    Les couleurs sont habiles et la lumière de la lune pleine s'y ressent parfaitement.
    Tout est paix. Tout est douceur. Et tout serait calme, si la rose , tâche éclatante, ne portait en elle tout le mystère de l'amour....sa force et ses éclats.
    Mais, lecteur, ne rêve pas trop. Le lacet qui ferme cette robe de princesse résume le mystère : la beauté qu'on devine d'un corps caché, réservé à celui qu'un jour elle rejoindra, lorsque les vents se seront levés, qu'elle empruntera le quai pour dire à l'équipage du voilier: " détachez l'ancre.Laissez les voiles se gonfler. Je veux que le vent m'emporte là où est mon destin."

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    1. Quand j'étais en première (ça fait un bail...) on apprenait le commentaire composé.
      Votre texte, cher Jacques, est beaucoup plus beau qu'un commentaire composé, parce qu'il contient une dimension affective. Au hasard d'un paragraphe, on y trouve La Fontaine, dans un clin d'oeil charmant.
      Et sutout, il laisse une grande place au rêve, ce qui prouve que vous connaissez bien ce qui m'anime.
      Merci de tout coeur.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  3. La lune brille sur ses bras nus, va t-elle prendre froid ? Je veux bien l'enlacer afin de la réchauffer, Je la préfèrerais brune aux yeux bleus... Soupir ];-D

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    1. C'est délicat à toi de vouloir la réchauffer... ^^
      Mais voyons, Andiamounet, ne sais-tu pas que cette blonde évanescente est ma part immergée, mon côté lunaire, ma dimension onirique insoupçonnée ? Elle et moi c'est du même au pareil...
      kiss céleste
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. Si tout m'était conté :
    je saurais les beaux murmures qu’émet en sourdine un coeur envahi de tendres pensées
    Je saurais reconnaître les veines, ces sentiers qui portent l'émoi de la belle aux bois dormant
    Je saurais les palpitements après les soubresauts de son âme qui voltige
    Je saurais garder le secret de la clef des sublimes voluptés quand ciel et de la lune sont embrasés
    Mais à quoi bon de tout savoir, quand la tendre lune endormie a déjà promis son coeur
    Et inutile de pleurer si le soleil s'éclipse et la lune se pavane.

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    1. C'est un merveileux poème que tu m'as écrit là, Bizak.
      Avec des mots très personnels qui font tinter les moulins de mon coeur, encore une fois.
      Merci
      ^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Comme c'est beau de voir ou plutôt d'entendre tinter les moulins de ton coeur! c'est vraiment beauuuuu!!!
      Bise Daudiennes!

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    3. Quand cette belle princesse rêvait dans le silence des astres ébahis, elle ne savait pas que la vie lui tendait ses bras attendris.

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    4. Peut-être goûte-t-elle dans la solitude de ses chères étoiles le souvenir de ces moments forts d'embrassade de la vie...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    5. Les mots avec toi princesse, sont comme le miel dans la bouche d'un archange aux anges!

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    6. En tous cas, les tiens me donnent un sourire d'ange pour ma nuit qui sera, je le pense, étoilée de beaux rêves...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  5. Je réveillerais volontiers cette belle endormie
    D'un calme baiser.J'en frémis.

    Bise et ATTB

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    1. As-tu vu " Suite Française" ?
      Le frémissement, l'intensité, magnifique...
      Tu me diras?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  6. Sincèrement : j'adoooooore et trouve tous ces dessins superbes. Le corps humain, les attitudes ne sont pas faciles à croquer et pourtant ici , je trouve tant de légèreté , de mouvement ..... Contrairement à moi, l'eau semble être ton élément : tu travailles si bien les reflets.

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    1. Je suis très touchée par ton commentaire, Chinou.
      Merci beaucoup, cela m'encourage. Il faut que je m'y remette, d'ailleurs...
      Gros kiss
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Faudrait bien, oui...

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    3. Suffit de demander, mon Bof. ^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

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