mercredi 23 septembre 2015

Là-haut



Quand le ciel étoilé couvre notre demeure
Nous nous taisons durant des heures
Devant son feu intense et doux
Pour nous sentir, plus fervemment, émus de nous.

Les grands astres d'argent tracent là-haut leur route ;
Sous les flammes et les lueurs
La nuit étend ses profondeurs
Et le calme est si grand que l'océan l'écoute !

Mais qu'importe que se taise même la mer,
Si dans l'espace immense et clair
Plein d'invisible violence
Nos coeurs battent si fort qu'ils font tout le silence !

Emile Verhaeren

12 commentaires:

  1. Magnifique. Super de découvrir le monde de ta funambulle de nuit et elle dans une attitude qui doit t'être chère. Alors elle a finalement cueillie la fleur qu'elle avait trouvé dans la nuit satine. Il me semble aussi que depuis elle a dispersé les étoiles et les a disposés autrement pour écrire autre chose. Et très bon choix de poème, j'aime beaucoup aussi.

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    1. "Dans une attitude qui doit t'être chère"...
      Oui, j'aime la position du lotus, j'aime m'asseoir sur une dune et méditer en regardant le ciel, qui est toujours différent, chaque jour, depuis que je suis née. pas un seul soir le même ciel, c'est fort, non?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. J'ai lu quelques phrases dans un texte d'Henry Miller il y a quelques jours qui m'a fait penser à toi.
    Lorsqu'on regarde le ciel abondamment étoilé, par une nuit claire et glacée, deux
    pensées peuvent venir à l'esprit qui sont également valables selon l'attitude intérieure de chacun. On peut se dire : c'est loin ! C'est insaisissable ! Et on peut aussi penser : c'est près ! C'est chaud ! C'est parfaitement compréhensible !

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    1. Ta première phrase est du velours à boire.
      Tu n'imagines pas : penser à moi en lisant Henry Miller...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  3. « Ce poème que je ne connaissais pas me parle profondément comme jadis dans les immensités du Sahara où j’avais trimé comme conscrit malgré moi, pendant une bonne année. Quant à la fée rêveuse assise au sommet de la dune, elle m’était apparue comme un mirage qui rompait la monotonie du silence sidéral et cosmique du Sahara. Hormis la rose, que la fée avait laissée à ses jolis pieds et que j’avais ramassée au matin à l’aube avant que le soleil ne s’en aperçût, rien n’indiquait qu’une fête avait eu lieu cette nuit là. » Et pourtant :
    Après la chaleur étouffante de la journée, au Sahara, au moment de dormir à la belle étoile, on était obnubilé et envouté par la fête qui se déroulait dans le ciel. A même le sable, allongé sur le dos, on sillonnait le ciel qui nous recevait à bras ouvert qui nous happait et nous entrainait dans un vertige absorbant, comme une mer dévoreuse qui s’apprêtait à avaler de malheureux intrus dans son jardin étoilée. Émerveillé par le ciel flamboyant d’étoiles inconnues et infinies, dans un moment indicible, la lune qui semblait régner en maîtresse du cosmos avait une démarche de mariée auréolée d’un spectre lumineux et incandescent quelle offre à tous les astres invités à la fête.
    Au Sahara le silence faisait lui aussi de la partie, il régnait au sol en maître absolu, comme s’il devait lui aussi meubler l’univers incommensurable, et de ce fait il nous accaparait lui aussi dans son immense solitude et de la notre, emportant notre âme dans ce cosmos infini. Et quelques années plus tard, une céleste apparition bien réelle celle-là, m'a inspiré pour marquer de mon empreinte le souvenir du bonheur entrevu.

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    1. En lisant ton merveilleux texte, j'ai ressenti un peu la même émotion qu'en lisant notre amie commune Isabelle Eberhardt. Un mélange de réalité et de puissante poésie inspirée par la magie de ce lieu mythique : le Sahara...
      Je suis épantelée par ton écriture féconde qui se délie chaque jour un peu plus.
      (Ne cherche pas épanteler, c'est un verbe que j'ai inventé, j'en surveille régulièrement les entrées sur Google)
      Bises célestement contentes
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Je voulais le publier(ce texte) sur mon blog, mais je voulais surtout te demander ton accord pour l'auréoler de ton magnifique croquis, ainsi que le poème d' Emile Verhaeren.
      Je suis vraiment et pareillement "épantelé" pour tes mots encourageants; Bises épanteliennes!!!

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    3. Je t'ai répondu par mail. :-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. La lune était bien haut dans le ciel.
    Pourtant elle allait se cacher par surprise
    La belle était sereine
    Et pourtant à ses pieds la rose était tombée.
    Le bateau est prêt à lever l'ancre et le phare est là qui indique la route.
    Mais cette sérénité aurait-elle des failles ?
    Douter de l'autre, de demain...

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    1. On doute toujours un peu quand on vit...
      En tous cas, le doute fait partie de ma vie à moi. De sa vie à elle, suspendue sur son fil de funambulle.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  5. Le petit Prince était donc bien une petite princesse, je me disais aussi, avoir tout compris il faut bien être une fille..

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    1. Peut-être...C'est gentil pour les filles en tous cas.
      Bisous célestes
      ¸¸.•*¨*• ☆

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